Histoire
She can learn to be better. Better than me? Actually, yes.〈narrateur〉 La vie n’a jamais été clémente. Et ne le sera certainement jamais. Il ne faut pas se leurrer la face. La vie est un mélange de périples, de rencontres, et de rituel quotidien. Il faut néanmoins profiter chaque instant, dès qu’on en a l’opportunité. Parce qu’elle est précieuse. Que certains n’ont pas la chance que nous avons à présent.
Malade, pauvre, orphelin, ils portent chacun leur croix. Que ça leur plaise ou non. Ils sont contraint, obligé, de survivre à ce fléau..
Et pourquoi en arriver là? A débattre sur un sujet éphémère, qui est aussi dérisoire que le temps. Qui est courante, et actuelle, et qui peut concerner chaque être humain. La raison est simple peu de personne n’ont pas la chance de voir l’envers du décor. Ce qu’endure au quotidien des survivants, qui n’ont pas suffisamment de quoi s’hydrater, ou une ration nutritionnelle équitable, correct pour subvenir à leur besoin. La vie est loin d'être rose, et un conte de fée pour ces personnes.
Voyez par vous-même.
2 474 ◈ Elle était en âge de comprendre, mais pas d’entendre les débats des grandes personnes. Maura devenait autonome, prenait de l’assurance, bientôt elle sera indépendante. Les pas étaient tracés, les premiers mots ont été entendu par l’entourage. Les choses paraissaient simple, routinière, malgré le climat capricieux, et changeant. Ils arrivaient encore à trouver suffisamment de ressources pour consolider leur abri. La famille Clarke demeurait non-loin d’une ancienne mine désaffectée, qui les protégeait des intempéris, des attaques des autres clans actuels. Leur camp regroupait que peu de personne, un couple hispanique et leur enfant, un ancien soldat qui se méfiait beaucoup. Il portait une haine sans nom au dôme, la raison était encore inconnu, un mystère, personne n’a chercher à lui demander. Un homme mystérieux, qui semblait savoir comment se battre, et protéger. Une équipe de choc qui aurait dû perdurer longtemps, maintenir un certain havre de paix, ne serais ce pour préserver les deux enfants qui étaient encore mineur. La bombe explosa, quand un membre découvrit qu’on avait découvert leur bunker. Ils n’étaient plus en sécurité, les attaques se feront nombreux, et peu y survivront.
L’un entre eux songea d’abord aux enfants. Il répéta à de nombreuses reprises pour raisonner le camp. 《
Les enfants! Il faut d’abord penser aux enfants! 》s’écria-t-il en remarquant que ceux-ci étaient paniqués, apeurés, sous cette annonce. Les adultes avaient tant consacrés pour leurs bambins, c’était en même temps ; leur avenir. Ils ne pouvaient pas se permettre d’être égoïstes, plus maintenant. Les femmes accompagnaient de leurs enfants, les conduisirent avec difficulté, dans un lieu sécurisé, un planque ou personne ne pourrait s’en prendre à eux. Cela n’étant pas en mesure d'atténuer le bruit des armes s’abattant sur des hommes, des hurlements incessants à l’encontre des camps opposés, et de leurs injures. C’était comme un grondement de tonnerre, qui leur provoque des acouphènes.
Ils sortirent lorsque le calme revint, qu’aucun son ne venait leur percuter les tympans. Ils étaient à de nouveau libre, et livré à eux-même dans ce monde dangereux. La gamine observa les alentours, en s’imaginant la scène qui s’est récemment déroulé. Le visage reflétait aucune émotion, à ce spectacle, des arbres abattus, des branches le long du chemin, l’herbes imbibait de sang des fiers combattants. Lorsqu’elle se tourna pour reporter son regard sur sa maman, qui pleurait à chaude de larmes, encerclant le corps d’un homme décédé, les yeux fermés. Sa vie venait de basculer quand elle comprit qu’il s’agissait de son paternel. Elle se précipita pour le rejoindre, passant sa main derrière la nuque, les larmes coulant de son visage, en marmonnant 《
Non! Non! Papa! 》supplia-t-elle, pendant que sa maman la captura auprès d’elle pour la réconforter, pour surmonter ça ensemble. Il n’y a rien de plus atroce de perdre un parent, qui nous est essentiel.
2 478 ◈ Les malheurs n’arrivent pas seul. L’un ne va pas s’en l’autre. Il fallait que tout s’enchaine. Le climat se détériore, les tempêtes deviennent plus récurrentes, plus oppressantes. On a tendance à croire qu’on risquerait de suffoquer à un moment donné. Les coeurs sont encore écorchés, meurtris, de la disparition d’un être tant apprécié. Il était dur de surmonter, d’éprouver cela en silence, vu la douleur de l’enfant. Les jours s’écoulaient plus lentement, avec un certain poid, le regret des souvenirs. Ils n’avaient pu empêcher cet événement, épargner la vie d’un homme innocent. Elle avait peut-être tendance à attirer le mauvais sort sur tout son entourage. Les personnes qu’elle appréciait, disparaissait un à un, la livrant à elle-même. Le regard rempli de douleurs, et de colère à l’encontre de son camarade auprès de son paternel. Il était heureux, épanouis, comblé lorsqu’ils étaient ensemble. Le poing levé en direction de celui-ci, recrachant sa rage vers cet adolescent.
Lorsque sa maman passa sa main sur son épaule, pour intercepter dans sa méchanceté 《
Je sais.. Il me manque à moi aussi, Maura. 》 calma-t-elle son enfant, pour apaiser la douleur qu’elle ressentait, et la jalousie qui naissait doucement.
Rien ne sera plus pareil, songea-t-elle, en laissant couler quelques larmes. Le temps épongera les larmes, adoucir leurs souffrances, mais n’effacera rien..
Elle fait abstraction pour ne commettre aucun impair, et pouvoir se reconstruire ensemble. La femme enseigna à son enfant, tout ce qu’elle savait sur le monde intérieur. La vie en communauté, comment se comporter, comment survivre à l’extérieur. Tout ce qu’aurait dû apprendre son paternel, si cet acharnement aurait cessé. Maura comprit le message subliminal, que sa mère espérait lui faire comprendre. Il viendra un jour ou elle sera confrontée, livrée à elle-même sans personne. Aucun proche qui sera présent pour épauler, pour l’encourager, pour consoler son chagrin, ou même la protéger contre les dangers que regorgeait leur monde. Il allait falloir qu’elle se frayer son propre chemin, quelque soit les événements. La femme n’eut pas tort, en sachant ce que lui réservait bientôt leur destin. Là personne ne sera en mesure de l’arrêter dans l’état ou elle allait se retrouver. Les deux durent emprunter un raccourci pour recueillir d’autres ressources. De quoi subvenir à leur besoin nutritionnel pendant les deux prochains jours. Le temps n’était clairement pas à leur faveur. Le vent ralentissait chacun de leur pas, la distance qu’elle devait parcourir était des moindres avec le climat imprévisible. La tempête s’annonçait, des orages frappaient, et celle-ci s'abattit directement sur elles. Maura peinait à se maintenir à un objet pour ne pas être emporter. Elle criait, enrageait, ne voulant pas s’abandonner dans le torrent incontrôlable. La mère voyant son enfant en difficulté, en risquant de se mettre en danger. Elle prit un risque inconsidéré pour la protéger, en la bousculant, et la poussant. Histoire qu’elle se réfugie dans un endroit en sécurité, loin de ce cauchemar. Lorsqu’elle lâcha son emprise, sentant qu’elle n’allait pouvoir tenir longtemps.
Elle échangea quelques mots à son enfant, comme un message d’adieu, mais soulagée.. 《
Je t’aim - 》《
NOOOOOOON ! 》s’écria-t-elle, en hurlant à plein poumon. La femme avait donné le peu d’énergie qu’elle avait, pour sauver son espoir. Maura n’était peut-être pas en mesure de comprendre les débats des adultes. Elle avait compris ce discours que souvent les parents disaient à leur encontre “
Les enfants sont notre avenir. On doit absolument les protéger. ” Elle n’avait pas voulu qu’on la protège. Qu’on vienne même à se sacrifier bêtement pour elle. Les larmes coulaient de son visage, la rage ne faisait que s'accroître contre les personnes adultes. Ils abandonnaient un à un, sans lui demander ce qu’elle ressentait. Et comme lui avait appris sa maman, elle devait se bâtir un monde elle-même.
2 480 ◈ La vie a pris un nouveau tournant. La voilà seule confronté à elle-même comme avait indiqué son entourage. Elle ne peut se fier à personne, et encore moins aux adultes. A présent, elle retrouvait son instinct animal, se fiant uniquement à ses sens. Qui lui ont révélé, éveillé sa capacité “
mimétisme musculaire ” lui permettant de copier chaque mouvement de ses assaillants, mais dans une durée très limités. Quelques secondes. Elle apprendra à le contrôler pour s’en servir comme une arme.. Surtout pour venir à bout des hommes du dôme, qui veulent exploiter son potentiel. Ou du moins la seule marque, sa seule appartenance, le don qu’elle possède. Celui qu’avait secrètement son paternel, mais qu’elle avait su que tardivement. L’enfant retournait à l’état sauvage, en chassant comme les homosapiens, en réagissant par des grognements quand elle sentait le danger s’approchait. Elle devenait instable, imprévisible, et incontrôlable comme un prédateur. Au fond d’elle peut-être qu’elle refusait de s’enticher de quelqu’un pour n’être plus confronté au chagrin qu’on ressent. Quand celui-ci viendrait subitement à décédé.. Le cercle de la vie, néanmoins rien n’était en mesure de compenser le manque. Elle était peu bavarde, mais s’adapter à chaque environnement, chaque camp (...)